samedi 28 janvier 2012

Le stress équin - 1re partie

Bon, gros sujet qui comportera fort probablement une clinique et plusieurs volets car le sujet est vaste. Bien sûr, la saison de compétition est à nos portes mais bien souvent les situations de stress surviennent au quotidien. Le stress peut venir gâcher notre relation avec notre cheval et aussi affecter sa santé. En gros, le stress englobe toutes les réactions d'un corps qui est confronté à un facteurs qui vient affecter l'équilibre homéostatique. Alors voici donc l'introduction.

Premièrement il existe 2 types de stress, soit le stress physique et le stress psychologique. Le stress physique relève de l'habilité à répondre au changement alors que le stress psychologique implique la personnalité du cheval. C'est sa perception de la vie et de son entourage qui va influencer ses réactions. Les sources de stress sont nombreuses, en voici quelques-unes : violence, déplacement, compétition, repas servi à des heureux irrégulières, déménagement, changement de routine, mauvaise alimentation, environnement social, climat, maladie et il y en a plusieurs autres qui sont parfois plus subtiles.

Il y a 3 réponses de base face au stress.
1- Changement de comportement: le cheval se déplace, ses oreilles sont en mouvement, fouraille de la queue, présente des tensions musculaires, rue, se cabre, etc.
2- Le système nerveux sympathique est activé: la réponse Fight or Flight (rester ou s'enfuir) est déclenchée. Des réactions corporelles involontaires s'enclenchent telles que augmentation de l'activité des glandes, des intestins, augmentation du rythme cardiaque, etc.
3- Le système neuro-endocrinal est activé: augmentation de l'utilisation de l'énergie.

Face au stress, on peut constater 4 types principaux de personnalité:
Confident démonstratif: le cheval vous le fait savoir qu'il est stressé, il rue, il bronque, il mord bref il fait du trouble mais demeure curieux face à la source de stress.
Peureux démonstratif: c'est un cheval qui a peur de tout, il tremble et il veut fuir et c'est un cheval qui a besoin de temps pour relaxer
Confident passif: c'est le tempérament de cheval qu'on voudrait tous avoir! C'est le cheval qui en général n'est pas stressé ou qui ne l'extériorise pas beaucoup, donc si quelquechose le stresse c'est difficile à voir.
Peureux passif: c'est le cheval qui peut être une bombe à retardement, il veut faire plaisir, il semble confident mais son stress passe par des tensions musculaires et si on pousse trop loin, il risque de réagir très fort.
Les chevaux ne sont pas entièrement dans une catégorie et peuvent appartenir à plus d'une dépendant de la situation. C'est le lien de confiance qu'il a avec son cavalier qui peut aussi affecter sa personnalité.

La suite prochainement!

mardi 24 janvier 2012

La proprioception...vous connaissez?

La première fois que j'ai lu ce mot, je doisvous avouer que j'ai du aller consulter ce cher Wikipédia :  La proprioception (du latin proprius signifiant « propre » et du mot « perception ») désigne l'ensemble des récepteurs, voies et centres nerveux impliqués dans la sensibilité profonde, qui est la perception de soi-même, consciente ou non, c’est-à-dire de la position des différents membres et de leur tonus, en relation avec la situation du corps par rapport à l’intensité de l’attraction terrestre. Si on applique ce terme aux chevaux, on peut aussi traduire que c'est la perception qu'a le cheval de son corps par rapport à son espace et son environnement. C'est une notion très importante, pas seulement pour le développement moteur du cheval mais aussi pour la réhabilitation en cas de blessure. Pourquoi? Parce que même lorsque le corps est guérit, la sensation de douleur peut rester profondément encrer dans la réponse neuromotrice du cheval et provoquer un débalancement permanent de sa posture et de son mouvement.

Après une blessure, au-delà de la récupération physique, il faut s'assurer que le cheval retrouve sa confiance et sa coordination pour pouvoir reprendre son rythme de vie normal et diminuer le risque de se reblesser. Les propriocepteurs sont situés dans les muscoles, tendons, ligaments et articulations et leur travail est de fournir de l'information pour ajuster la posture et le mouvement. Si ceux-ci envoient un signal de douleur, le cheval s'ajuste et redistribue son poids de manière à éviter la douleur, parfois de manière très subtile. C'est pourquoi la massothérapie et la thermographie sont là pour aider à détecter ces changements subtils qui sont parfois difficiles à identifier.

Plusieurs outils sont à la portée des propriétaires pour aider à la coordination après une blessure. Outre les étirements et les massages, la marche en terrain varié comme du sable, du gravier, de l'eau, du gazon et de l'asphalte de façon alternative. Ainsi, les propriocepteurs du cheval doivent adapter sa démarche sans fournir d'effort important et graduellement le temps d'exercice peut être ajouter.  Graduellement, d'autres exercices sont ajoutés pour que le cheval puisse reprendre son programme d'entraînement.

Les travaux de Jean-Marie Denoix sur le sujet sont très intéressants et je vous invite à les consulter!